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MaPrimeRénov’ : la modification de dernière minute du gouvernement Bayrou

9/9/2025

A quoi ressemblera l’aide à la rénovation énergétique dès le 30 septembre ? Plusieurs textes parus ce jour dessinent les nouvelles règles du jeu pour MaPrimeRénov’. Les rénovations d’ampleur suspendues durant l’été seront à nouveau financées mais l’État se montrera moins généreux. Et la rénovation par geste, jusqu’à présent épargnée, est aussi rattrapée par l’austérité budgétaire. Aussitôt dit, aussitôt fait. Soumis au Conseil national de l’habitat (CNH) la semaine passée plusieurs textes définissant la nouvelle version de MaPrimeRénov’ sont déjà parus, précédant de quelques heures la démission du gouvernement. Le temps est aux économies budgétaires, et même la rénovation énergétique n’y échappe pas. Pas question de rouvrir le guichet des rénovations globales comme auparavant. Le temps des largesses est révolu. Suspendue depuis fin juin, MaPrimeRénov’ pour les rénovations d’ampleur sera donc moins généreuse, et son accès plus restreint. Valérie Létard, la ministre du Logement sortante avait annoncé la couleur durant la pause estivale. Un décret et un arrêté entérinent les nouvelles règles du jeu à partir du 30 septembre : * Suppression du bonus de 10% pour les passoires énergétiques ; * Recentrage du parcours accompagné sur les logements classés E, F ou G ; * Rabotage du plafond des dépenses pour les ménages intermédiaires et aisés ; * taux de subvention unique fixé à 45% pour les ménages intermédiaires et 10% pour les ménages aux ressources supérieures quel que soit le gain de classes atteint au terme du projet. L’objectif est clair, l’État réduit la voilure sur la rénovation énergétique et priorise à la fois les logements les plus énergivores (E, F ou G), ainsi que les ménages modestes et très modestes. Pas de surprise, ce recentrage avait été annoncé dès l’été L’aide à la rénovation d’ampleur est victime de son succès, et devient trop gourmande dans un contexte budgétaire étriqué. Les nouvelles règles s’appliqueront dès la réouverture du guichet des rénovations d’ampleur, le 30 septembre, et resteront en vigueur également en 2026. L’ISOLATION DES MURS ET LES CHAUDIÈRES BIOMASSES SUR LA SELLETTE La rénovation par gestes n’est pas épargnée non plus. A compter du 1er janvier 2026, l’État cessera de financer certains travaux monogestes : l’isolation des murs et l’installation d’une chaudière biomasse (les poêles et inserts restent en revanche subventionnés). Avec 60 millions d’euros de subventions accordées au premier semestre, l’isolation des murs par l’extérieur représente en effet la deuxième aide pour les travaux monogestes derrière les pompes à chaleur. En revanche, l’obligation de fournir un DPE pour réaliser des travaux monogestes -entrée en vigueur en 2024 avant d’être suspendue quelques mois plus tard- est à nouveau repoussée d’un an au 1er janvier 2027. Cette mesure ne laissait d’autre choix aux passoires énergétiques que de se lancer dans une rénovation d’ampleur. Enfin, les textes publiés ce jour apportent aussi quelques correctifs pour tenir compte des récentes évolutions. Puisque le DPE évolue au 1er janvier 2026, avec un CEP (coefficient d’énergie primaire) plus favorable pour l’électricité -et donc une consommation plus basse pour tous les logements qui se chauffent à l’électricité-, les ménages auront la possibilité de joindre à leur dossier une attestation justifiant de la classe énergétique de leur logement avant et après travaux, conformément au nouveau facteur de conversion de l’énergie finale en énergie primaire de l’électricité. Les classes figurant dans cette attestation se substituent à celles initialement présentes dans l’audit énergétique ou le DPE. Autre modification, un arrêté plus technique adapte les critères du parcours accompagné de MaPrimeRénov’ en abrogeant le critère de faible déperdition thermique, dit « Ubat », pour les travaux de rénovation d’ampleur conduisant à des gains d’au moins quatre classes énergétiques. Ces critères techniques sont repris pour le dispositif de l’éco-prêt à taux zéro, dont les travaux éligibles sont inchangés. Décret n° 2025-956 du 8 septembre 2025 modifiant le décret n° 2020-26 du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique Arrêté du 8 septembre 2025 modifiant l’arrêté du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique Arrêté du 8 septembre 2025 modifiant l’arrêté du 17 novembre 2020 relatif aux caractéristiques techniques et modalités de réalisation des travaux et prestations dont les dépenses sont éligibles à la prime de transition énergétique et l’arrêté du 30 mars 2009 relatif aux conditions d’application de dispositions concernant les avances remboursables sans intérêt destinées au financement de travaux de rénovation afin d’améliorer la performance énergétique des logements anciens

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