Petite nouveauté en matière de DPE. Le masquage des étiquettes est abandonné, mais les modifications apportées au diagnostic seront désormais tracées. Ce nouvel outil mis en place en décembre doit ainsi lutter contre les diagnostics de complaisance, ceux modifiés pour faire plaisir au propriétaire. La ministre l’avait annoncé, mais la mise en pratique s’est révélée trop problématique. Le ministère a finalement rétropédalé sur le masquage des étiquettes, censé diminuer la pression pesant sur le diagnostiqueur. Les pouvoirs publics ont retenu l’alternative proposée par les éditeurs de logiciels : une traçabilité des modifications apportées au DPE. Concrètement, dès que l’opérateur affiche l’étiquette d’un DPE, l’historisation se déclenchera automatiquement. Et l’historique des modifications sera ensuite transmis à l’Ademe. Si la note change, il sera donc possible de savoir pourquoi. Et si les modifications sont un peu trop voyantes, on peut imaginer que l’IA le détectera. Mise sur orbite de cette évolution, le mercredi 10 décembre. Ce qui implique une mise à jour de tous les logiciels DPE. Pas le choix pour continuer à envoyer des diagnostics à l’Ademe, car sans la mise à jour les envois seront systématiquement rejetés. Selon un éditeur de logiciels, il faut donc s’attendre à des perturbations côté Ademe durant le déploiement. Pour les DPE projetés, l’étiquette continuera à être affichée, l’historisation se déclenchera, mais sans être transmise à l’Ademe. Enfin, les audits énergétiques ne sont pas concernés par cette mise à jour.